Feux en Gironde : votre soutien pour reconstituer la forêt publique

Depuis le 13 juillet, de conséquents moyens sont mobilisés pour venir à bout des deux incendies hors normes qui ont parcouru plus de 20 000 hectares de forêts en Gironde. Les Sapeurs-pompiers, la DFCI (Défense des forêts contre les incendies), les forestiers de l’ONF mais aussi les sylviculteurs privés, les agriculteurs et volontaires de divers horizons ont uni leurs forces de manière remarquable pour limiter les effets de ces feux.
7/28/22

Nombreuses sont les personnes qui se font connaître et souhaitent apporter leur contribution. Dans ce contexte, le Fonds de Dotation ONF-Agir pour la Forêt est mobilisé pour permettre la collecte des dons des particuliers et entreprises au profit des forêts publiques touchées par ces incendies.

Les incendies de la Teste-de-Buch et de Landiras

À ce jour sur La Teste-de-Buch, l’incendie est fixé et les surfaces brulées s'élèvent à 7 000 ha dont 1 100 ha en forêt domaniale sur les 2 032 gérés.

La forêt littorale touchée a un rôle central dans la stabilisation des dunes et la préservation du littoral. Les écosystèmes de la forêt domaniale de la Teste-de-Buch sont majoritairement constitués de pins maritimes. Mais pas uniquement. Ces boisements anciens abritaient une certaine diversité, avec des poches de chênes, avec une faune et une flore relativement riche qui venait d’être inventoriée : pipit rousseline, lézard ocelé, pélobate cultripèdeou encore grande noctule sont autant d’espèces animales patrimoniales qui étaient présentes avant le passage du feu...

Sur Landiras, une surface de 13 800 ha a été parcourue par les flammes dont 420 ha de forêts publiques : la forêt départementale d'Hostens touchée sur 390 ha (dont une majeure partie de la future Réserve Biologique d'Hostens/Gât-Mort) et les forêts communales de Louchats et de Saint Magne. Là aussi, les milieux sont durablement impactés malgré la débauche d’énergie consentie par tous les acteurs de la lutte incendie.

Les étapes de la reconstitution

La priorité du moment est directement liée à la gestion de crise : une fois fixés, les incendies vont être maîtrisés, puis éteints et enfin surveillés sur une longue durée pour prévenir tout risque de redémarrage.

Ensuite, les étapes de la reconstitution pourront s’enchaîner :

  • Etudes post-incendies :

    Dès qu’il sera possible de retourner sur zone, des études seront menées, à la fois pour déterminer les causes, mais aussi pour diagnostiquer l’état des écosystèmes, cartographier précisément les milieux touchés, et programmer les travaux d’urgence à mener afin de sécuriser les accès et voies de communication mais aussi lutter contre l’érosion.

  • Travaux d’urgence de mise en sécurité et prévention de l’érosion :

    Les arbres brûlés seront abattus. Ce retrait est notamment nécessaire pour éviter que des foyers de scolytes prolifèrent et impactent des parties du peuplement non incendiées. Des actions de génie écologiques pourront être mis en œuvre en urgence pour stabiliser les sols.

  • Travaux de restauration du massif :

    Ce n’est qu’ensuite que les interventions de restauration des écosystèmes pourront être menées. Elles seront définies en fonction de la manière dont le peuplement réagira dans les prochains temps : accompagnement de la régénération naturelle, recépage, semis, plantation, actions de génie écologique, adaptation des infrastructures, équipements d’accueil du public, restauration des accès au littoral.

  • Communication et sensibilisation :

    Afin de donner du sens aux opérations de restauration conduites et informer les forces-vives locales, des actions à but pédagogique seront menées : installation de panneaux explicatifs des actions menées, sensibilisation du public, …

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